1. Les gènes

Les caractères tels que la couleur et l’aspect de la robe d’un chat sont déterminés par les gènes, eux-mêmes situés sur les chromosomes.
Le chat compte 18 paires de chromosomes encore appelés autosomes et une paire de chromosomes sexuels (XX chez la femelle et XY chez le mâle).
Chaque gène est situé sur une région bien précise d’un chromosome, région que l’on appelle un locus.
Par mutation un gène dit sauvage, peut être transformé en plusieurs variantes. Toutes ces variantes d’un même gène ( à un locus donné) sont appelées des allèles.
Par exemple, le gène responsable de la production de mélanine est appelé B ( black ) et possède les allèles b responsable de la couleur chocolat et b’ appelé cinnamon et donnant la couleur sorrel chez l’abyssin.
En général l’allèle sauvage est dominant sur les autres allèles, on le note en majuscule par convention, les allèles récessifs étant notés en minuscule.
Pour qu’un allèle récessif puisse s’exprimer il faut qu’il soit présent sur chaque chromosome de la paire où il est situé.
Par exemple pour qu’un abyssin soit sorrel il doit posséder le gène en double, on dit qu’il est homozygote pour le gène b’ et on désigne son génotype par b’b’.
Si le génotype est BB ou Bb’, le chat sera lièvre.
L’apparence du chat sera appelée son phénotype, alors que la composition de ses gènes est le génotype.
On comprend que plusieurs génotypes différents peuvent s’exprimer par le même phénotype. Ainsi le phénotype lièvre sera donné par les génotypes BB (lièvre pur ou homozygote) ou Bb’ (lièvre porteur de sorrel ou hétérozygote).
Par contre le phénotype sorrel n’est donné que par le génotype b’b’ homozygote.

2. Transmission des caractères

Tout le matériel génétique est divisé par deux dans les cellules sexuelles : celles-ci n’ont que 19 chromosomes et non plus 19 paires de chromosomes.
Le choix d’un des deux chromosomes de chaque paire se fait au hasard.
Ainsi un Abyssin lièvre porteur de sorrel produira des spermatozoïdes, ou des ovules, comportant le gène B ou le gène b’, dans une proportion de 50% 50%.
Le mariage de deux abyssins porteurs de sorrel peut être schématisé dans le tableau suivant :
La première ligne et la première rangée figurent les gènes présents dans les cellules sexuelles.

Bb’
BBBBb’
b’Bb’b’b’

Ce mariage donnera 25% de lièvres purs, 50% de lièvres porteurs de sorrel et 25% de sorrels.
En général les gènes sont situés sur des chromosomes différents et on peut appliquer les mêmes règles pour l’étude de la transmission de plusieurs caractères.
Prenons l’exemple du gène de dilution, appelé D et dont l’allèle récessif d transforme le lièvre en bleu et le sorrel en faon (à condition que le chat soit homozygote dd).
Le génotype d’un abyssin lièvre porteur de sorrel et porteur de dilution s’écrit donc Bb’ Dd.
Ses cellules sexuelles hériteront au hasard de chacune des paires de chromosome portant ces gènes, ce qui donne quatre combinaisons possibles dans les spermatozoïdes ou les ovules :
BD, Bd, b’D et b’d.
Si on marie deux abyssins qui sont chacun porteur de sorrel et porteur de dilution, on obtient le tableau suivant (un peu plus compliqué) avec toujours dans la première ligne et la première colonne les gènes présents dans les cellules sexuelles.

BDBdb’Db’d
BDBB DDBB DdBb’ DDBb’ Dd
BdBB DdBB ddBb’ DdBb’ dd
b’DBb’ DDBb’ Ddb’b’ DDb’b’ Dd
b’dBb’ DdBb’ ddb’b’ Ddb’b’ dd

Ce type de tableau permet de comprendre la façon dont les gènes sont transmis aux chatons et de prévoir les proportions phénotypiques et génotypiques.
On voit ici que dans 1 cas sur 16 le génotype est b’b’ dd ce qui permet de dire qu’on obtiendra une proportion de 6,25% de chatons faon.