L’éleveur a l’obligation de vous livrer votre chaton accompagné des documents suivants :

  • une attestation de cession ;
  • une carte d’identification ;
  • les documents généalogiques pour les chiens et chats de race (ce qui est bien évidemment votre cas) ;
  • éventuellement un document d’information sur les caractéristiques et les besoins de l’animal, des conseils d’éducation ;
  • un certificat vétérinaire attestant du bon état sanitaire de l’animal.

La mention « de race » suivie du nom d’une race est réservée aux animaux inscrits sur un livre généalogique et disposant d’un numéro de portée. Seuls les chats possédant un pedigree LOOF peuvent prétendre être de race.

La cession à titre gratuit ou onéreux des chiens, des chats, et d’autres animaux de compagnie est interdite dans les manifestations commerciales telles que foires, marchés, brocantes, salons, expositions dès lors qu’elles ne sont pas spécifiquement consacrées aux animaux. Cette mesure vise à empêcher la vente d’animaux dans des lieux et dans des conditions qui n’assurent pas le respect des prescriptions sanitaires. La vente à la sauvette, sur les trottoirs ou la voie publique est totalement prohibée. Les animaux vendus dans ces conditions peuvent en outre provenir de pays où sévit la rage. Il est également interdit de vendre les animaux en libre-service.

Moralité : n’achetez pas votre chaton à n’importe qui et n’importe où….

Application du Code rural, action en vice rédhibitoire

En effet, dans les cas de maladies transmissibles à des espèces canine ou féline, l’action en garantie prévue par le Code rural (article L.213-1 du Code rural et de la pêche maritime) ne peut être exercée que si un diagnostic de suspicion signé par un vétérinaire a été établi selon les critères définis par arrêté du ministre chargé de l’agriculture et dans les délais suivants pour :

  • la leucopénie infectieuse féline : cinq jours ;
  • la péritonite infectieuse féline : vingt et un jours ;
  • l’infection par le virus leucémogène félin : quinze jours.

La péritonite infectieuse féline n’étant pas contagieuse, on peut se demander pourquoi elle fait toujours partie des vices rédhibitoires !

Action en garantie des vices cachés

Enfin, toute personne qui vend un animal est également soumise à l’application des articles 1641 à 1649 du Code civil concernant la garantie des vices cachés, à condition de le mentionner dans le contrat d’acquisition de l’animal (article L.213-1 du Code rural et de la pêche maritime). Il faut donc préciser dans le contrat l’application du droit commun en matière de vices cachés.

Il est fortement conseillé de montrer rapidement votre chaton à son vétérinaire.

Les premiers jours

Tout d’abord, si votre chaton parait ne pas manger pendant les premiers jours de son arrivée chez vous, (et s’il ne semble pas souffrant bien sûr) ne vous précipitez pas pour acheter toutes sortes de bonnes choses pour le forcer à s’alimenter.

En effet, ce comportement est normal et transitoire : c’est la première fois de son existence qu’il se retrouve seul, dans un environnement inconnu.
Tous ses sens sont très sollicités, et comme ses réserves sont suffisantes, il peut en perdre un peu l’appétit.

Ne lui proposez rien d’autre que la nourriture recommandée par son éleveur et soyez patient, il ne se laissera pas mourir de faim.
Après lui avoir montré son bac à litière, laissez-lui du temps pour prendre ses marques et explorer son nouveau monde ; les premières heures, ignorez-le simplement.

Cela le rassurera, et lorsqu’il aura fait le tour de son nouveau domaine, il viendra spontanément rechercher votre contact.

Sa santé

Votre chaton est normalement vacciné et rappelé contre un certain nombre de maladies ; à minima, contre le typhus ( Panleucopénie infectieuse féline) et le coryza.

S’il est amené à rencontrer d’autres chats, même de façon brève ou épisodique, nous vous conseillons fortement la vaccination leucose, qui n’est pas systématiquement pratiquée par les éleveurs (vérifiez son carnet de santé).

S’il est amené à voyager avec vous à l’étranger, il devra avoir son passeport sur lequel sa vaccination antirabique et son identification par puce électronique seront certifiés.

Ainsi qu’une protection efficace contre les parasites externes. Votre vétérinaire saura vous conseiller.

Régulièrement, il vous faudra effectuer un rappel de ces injections chez celui-ci. Vermifugez le chaton tous les mois jusqu’à six mois, puis tous les six mois.

Enfin, faites-le stériliser vers l’âge de six ou sept mois pour les femelles et neuf ou dix mois pour les mâles, s’il n’est pas destiné à la reproduction. Vous vous éviterez ainsi bien des soucis et votre petit compagnon y gagnera en espérance de vie, qu’il soit un mâle ou une femelle.

Son alimentation

Les chatons ont été sevrés chez l’éleveur, ils n’ont plus besoin de boire de lait. Sachez également que le lait de vache est très souvent mal digéré par les chats, même s’il l’adore. N’en donnez pas à priori (même si certains chats le digèrent bien…), et donnez-lui à la place du lait sans lactose pour chat.

Ne changez pas brutalement l’alimentation de votre chaton, son métabolisme n’est pas adapté, contrairement au notre, aux variations alimentaires.
Les premières semaines, ne lui donnez que les croquettes ou le régime recommandé par son éleveur, et de l’eau fraîche à volonté.

Les habitudes alimentaires du chaton déterminent celles de l’adulte, ce qui veux dire que plus vous varierez l’alimentation de votre chaton, plus vous aurez de chance d’avoir un adulte acceptant plusieurs types d’aliment. Il doit accepter aussi bien les croquettes que l’aliment humide.

Gardez à l’esprit que le chat est un carnivore spécialisé dont le tractus digestif et les besoins nutritifs ne sont pas adaptés aux fantaisies alimentaires, notamment celles dérivée de nos préférences alimentaires (végétarien, végan etc…). Si vous voulez donner un régime végétarien à votre compagnon, achetez un lapin !

Le yaourt est très bien toléré, et fera le régal de votre minou : une cuillère à soupe tous les deux ou trois jours le comblera.

Petite astuce : donnez-lui régulièrement un peu de super levure. Ca lui fera un beau poil et surtout ça l’habituera au goût de certains médicaments. C’est tellement plus simple quand son chat mange tout seul les médicaments délivrés par le vétérinaire !

Une fois sa croissance terminée, vers dix mois, vous passerez à une alimentation adulte dans la même marque s’il s’agit de croquettes.

Celles-ci ont une mauvaise réputation qui reste justifiée pour les produits d’entrée de gamme. En revanche, cet a priori est déplacé en ce qui concerne les croquette dites Premium, qui répondent à un cahier des charges très poussé et à des années de recherche.
Ces aliments sont parfaitement adaptés et répondent de façon idoine aux besoins du chat domestique.

Des croquettes appauvries en une certaine catégorie de minéraux sont recommandées, pour éviter les troubles urinaires chez le mâle castré.

L’influence d’une alimentation adéquate sur la durée et la qualité de la vie chez le chat a été largement démontrée.

Votre vétérinaire reste votre meilleur conseiller.